Get all 3 eustach releases available on Bandcamp and save 35%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of versions électroniques, versions électriques, and versions acoustiques.
1. |
epik
02:30
|
|||
C’est toi sous la soie
C’est moi dans ton dos
Mes doigts sous ta peau
Cruauté parfois
Recherche du cri
Sublime diapason
Réglages à tâtons
Perdus dans l’oubli
Cambrure adéquate
Crinière idéale
Remis le cheval
Sur ses quatre pattes
Épique combat
Et pique mon glaive
Chevalier de fièvre
Épique combat
Et pique mon glaive
Princesse aux abois
Descente aux enfers
Rouges les entrailles
Muqueuse et ferraille
Noyées dans l’amer
Grimace éloquente
Plaisir avoué
Décharge l’épée
Région du bas-ventre
Muscles détendus
Le feu et la glace
Remettre à sa place
Le fruit défendu
|
||||
2. |
de mes rêves
03:59
|
|||
Couché sur le blanc au bord
Du bout de mon doigt je touche
Tes yeux sont fermés tu dors
Le frémissement de ta bouche
Disparu durant quelques heures
Hermétique chronique à temps partiel
Je suis de retour je pleure
Les paupières engluées dans une tonne de miel
C’est la chimie qui opère
Ce mélange de substances délirantes
Mon cerveau lui se laisse faire
Sous le poids des cellules dégrisantes
Je m’élève ou m’enfonce c’est selon
Sursaut de ta main tu dors
Ne suis qu’une poupée de chiffon
Qui connaît déjà la mort
Couché sur le blanc au bord
Du bout de mon doigt je touche
Tes yeux sont fermés tu dors
Le frémissement de ta bouche
Souvenirs du jour je m’accroche
Désireux de dire plus tard
Le merveilleux le pur le moche
Et puis radoter comme un pauvre vieillard
J’étais loin tu sais tu dors
Homme qui court qui vole à sa guise
Qui trahit qui aime en plus fort
Mais qui jamais ne maîtrise
C’était toi et puis c’est toi mais laquelle
Les minutes de doute qui suivent
Les sentiments confus à la pelle
Tes yeux s’ouvrent toi aussi tu arrives
Je sais bien qui tu es et je sais qui nous sommes
Je m’agrippe à mes constantes certitudes
Je sais bien que tu sais qui je suis en somme
Moi qui jouis chaque nuit de ma solitude
J’en sors et pourtant je reste
Pour un battement de cil une courte trêve
L’autre qui se manifeste
Au contact tyrannique de mes rêves
|
||||
3. |
femme de paraffine
03:46
|
|||
Et coulent les perles aux tempes ruissellent
Et brillent les yeux une seconde sur deux
Et glissent les mains huile de pépins de raisin
Et résonne en tête corps de marionnette
S’éloigne et revient buste de pantin
Et sourit bien fort toutes dents dehors
S’agrippe à ma hanche fuyant la page blanche
Puis froisse l’étoffe pour finir la strophe
Déjà dégouline femme de paraffine
Cheveux de filasse impénétrable tignasse
Mains tentaculaires tête de cerbère
Horrible labyrinthe au cœur de l’étreinte
M’attire en sa toile hypnose animale
Injectées d’ivresse pupilles me pressent
Me crispe les sens en toute innocence
Et signifie l’âge qui tourne la page
Jouant de l’allure courbes immatures
Sans vulgarité pour qui sait en jouer
Le moment propice me pousser au vice
Le moment d’après m’en délivrer
Et me déboussole l’histoire sans paroles
Et m’agace aussi le jeu des non-dits
L’échange est fugace et mène à l’impasse
Comme une apostrophe finirait la strophe
Déjà dégouline femme de paraffine
Cheveux de filasse impénétrable tignasse
Mains tentaculaires tête de cerbère
Aussi me fascine son teint d’aspirine
Ses reflets fadasses froids jusqu’à l’angoisse
Fragile et lunaire sans en avoir l’air
La douceur est feinte au cœur de l’étreinte
|
||||
4. |
il me faut
03:18
|
|||
Il me faut éviter toutes les maladresses
Il me faut surveiller mes indélicatesses
Être plus vigilant pratiquer la censure
Contenir mes élans camoufler mes blessures
Il me faut retenir mes airs mal embouchés
Il me faut affadir mes abus mes excès
Être plus regardant à mes regards obliques
La fermer plus souvent d’un sourire sympathique
Il me faut m’effacer quand les ombres s’y prêtent
Il me faut enfoncer dans le sable ma tête
N’être plus qu’un enfant convaincu que derrière
Ses deux mains se cachant disparait dans les airs
Il me faut pour finir en finir à jamais
Il me faut définir le départ l’arrivée
N’être plus que du vent invisible à tes yeux
N’être plus que néant ou même toi si c’est mieux
|
||||
5. |
martelé
03:03
|
|||
6. |
mon surfeur
03:11
|
|||
7. |
quand tu es nue
03:30
|
|||
Mais qui es-tu quand tu es nue
À quoi peux-tu te raccrocher
Que sont tes audaces devenues
Sous ta cuirasse tu te cachais
Mais que fais-tu quand tu es nue
Incapable de dissimuler
Le flot de songes ambigus
Dans tes mirettes affolées
Mais que dis-tu quand tu es nue
Que peuvent donc signifier
Ces mots d’un langage inconnu
Et ces paroles prononcées
Mais que crois-tu quand tu es nue
Crois-tu pouvoir échapper
Au voyeurisme de l’intrus
Que je peux très bien incarner
Mais qui je suis moi dans ce lit
Vautré devant ta nudité
Si j’affiche un air détendu
C’est un rôle que j’ai composé
Ce que je fais, moi, dans ce lit
Vautré devant ta nudité
Je savoure le fruit défendu
Au cœur de ton intimité
Je ne dis mot moi dans ce lit
Vautré devant ta nudité
C’est que des phrases décousues
Qui risqueraient de s’échapper
Et puis je crois moi dans ce lit
Vautré devant ta nudité
Je crois au paradis perdu que j’aurais soudain retrouvé
Que de nous deux l’aurions-nous cru
Je suis de loin
Le plus gêné
|
||||
8. |
la nuit
03:00
|
|||
La nuit sur ma tête ma seule conquête mon poison cadeau
Dehors les murmures et moi contre un mur dans mon vieux cachot
Oublié lumière perdu ma colère agonie mentale
Et ma volonté m'a abandonné rapide et fatale
Ils ont fait justice assouvi caprice pour mon grand malheur
Tombée la sentence profonde et intense touché en plein cœur
Privé du soleil et de ses merveilles à perpétuité
Je me lève et tombe le nez dans ma tombe d'avant l'heure sonnée
Le crime ne paie pas les juges et les rois eux n'en savent rien
Bourreaux diplômés descendants ratés se donnant la main
Je suis innocent rien d'intéressant messieurs les jurés
Gueule antipathique mon erreur civique en réalité
Le noir est mon frère je n'ai plus sur terre que ce vieux cauchemar
Quand j'ouvre les yeux je vois peu à peu des êtres bizarres
Dans des couleurs chaudes ils sont là et rôdent me suivent et me touchent
Puis je me réveille d'un trop long sommeil le feu dans la bouche
Plus de cigarettes dans mon oubliette du temps arrêté
Je vais et je viens je traîne mon chagrin comme un vieux boulet
La nuit féminine docile et féline enveloppe mon corps
Compagne fidèle je n'aurai plus qu'elle le jour de ma mort
|
||||
9. |
j'ai cessé
03:54
|
|||
J’ai cessé de scruter les horizons pâles
De nos tristes ébats à l’horizontale
Je te veux à rebours emprunter les détours
Peu à peu, baliser le moindre de tes sentiers
Balancer ma boussole et tout mon attirail
Et planter mon drapeau au cœur de la bataille
Me paumer comme un con dans tous tes recoins
Et puis crier ton nom pour trouver mon chemin
J’ai cessé de scruter les horizons pâles
De nos tristes ébats à l’horizontale
Je te veux dans tous les sens à l’endroit à l’envers
M’offrir à toi demain me vendre à toi hier
Et devenir hors de prix pour que tu paniques
Te pousser par les fenêtres à jeter tout ton fric
Te prendre de haut pour que tu t’élèves
Et croques dans ma pomme si tu m’offres tes lèvres
Je ne vois plus aujourd’hui que les qualités
Que nous offre à tous deux la verticalité
Et je m’épuise en vain et je m’évertue
À te faire la preuve de toutes ses vertus
J’ai cessé de scruter les horizons pâles
De nos tristes ébats à l’horizontale
Je veux caresser ton poil mais dans le mauvais sens
T’ignorer dans l’instant puis te faire des avances
Te souffler mon amour et le tuer dans l’œuf
Ou trouver l’addition qui mène à soixante-neuf
Nous jeter en pâture à nos regards salaces
Accouplés au beau milieu du palais des glaces
J’ai cessé de scruter les horizons pâles
De nos tristes ébats à l’horizontale
De mon trois-mâts je veux te laisser la barre
Te voir cracher dans tes mains et larguer les amarres
Te laisser m’investir en commandant de bord
Sous tes reins tout de suite savourer le décor
Pour qu’enfin violemment notre joli navire
Dans une mer de foutre se perde et chavire
|
||||
10. |
questions
02:58
|
|||
Qu'avons-nous fait ma belle de nos deux longueurs d'onde ?
Que me reprochez-vous que vous ne m'ayez fait ?
Qu'attendons-nous de nous pour que la terre soit ronde ?
Avons-nous le pouvoir de nous déconnecter ?
Sommes-nous convaincus de cette présence au monde ?
Ou doutons-nous plutôt de nos vies fantasmées ?
Ne sommes-nous que les rêves d'une pensée féconde ?
Croyons-nous fermement en notre vérité ?
Cachons-nous dans nos corps la colère qui gronde ?
Pouvions-nous à jamais tout nous dissimuler ?
Où avons lu que le temps passe et abonde ?
Cachons-nous dans nos corps la colère qui gronde ?
Pouvions-nous à jamais tout nous dissimuler ?
Où avons lu que le temps passe et abonde ?
Sommes-nous donc si naïfs devant l'éternité ?
Nous raccrochons-nous à nos humeurs vagabondes ?
Supporterons-nous longtemps notre cécité ?
Avons-nous tout enfoui dans nos mémoires profondes ?
Ne sommes-nous de nos vie plus que des clichés ?
|
Streaming and Download help
If you like eustach, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp